La détresse sociale induite par le rejet est atténuée par la pleine conscience.
Martelli & Chester sont des chercheurs de l’université du Commonwealth de Virginie. Dans cette expérience, relatée en mai 2018, les participants sont sous un IRM au moment où ils jouent à un jeu avec des personnes qui finalement les rejettent. Les auteurs montrent alors que des personnes qui se disent plus pleinement conscientes, ressentent moins de détresse que les autres lors de la situation de rejet social . Cette corrélation semble due, entre autres, à une moindre activation du cortex préfontal gauche ventrolatéral (VLPFC). Ce dernier est impliqué dans l’inhibition de l’affect négatif.
Ainsi, la pleine conscience permettrait une meilleure régulation émotionnelle.
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Mais quel lien avec la bienveillance ?
La pratique de la méditation est particulièrement recommandée pour améliorer son équilibre psychologique. Les recherches sur le sujet sont nombreuses. Les thérapeutes l’utilise aujourd’hui fréquemment et y voient cliniquement les effets positifs. Elle fait son apparition depuis quelques années dans les entreprises. Ici, elle se montre efficace à garder sa posture bienveillante dans des situations de rejet social ou de malveillance.
La méditation pour la bienveillance
Les arguments précédents induisent naturellement que l’apprentissage de la méditation pleine conscience fasse partie du programme du renouveau bienveillant en entreprise construit par le Dr. Jean-Luc Beaumont. Cet outil permet une meilleure attention aux autres, de développer l’empathie et d’améliorer la gestion émotionnelle. Ces 3 compétences sont impliquées dans la capacité à devenir et rester bienveillant lors de nombreuses circonstances.
Notre expérience de quelques années maintenant sur le programme de CBA (communication Bienveillante et Assertive) nous démontre la nécessité de la pratique régulière de la pleine conscience.
Etude sur le lien entre bienveillance et pleine conscience
En janvier 2018, Bienveillus a fait une étude en interne comparant les participants à nos formations qui avaient arrêté la pratique de la méditation (groupe A) vs ceux qui continuait au minimum 3 fois 5 min. par semaine (groupe B). Cette recherche montre un effet significatif de la pratique de la méditation sur la bienveillance. En effet, les individus du groupe B sont considérés par leurs collègues comme plus bienveillants que ceux du groupe A. On ne peut bien sûr pas négliger l’effet éventuels de d’autres facteurs médiateurs. Ainsi, on pourrait considérer que les personnes qui ont adopté la méditation, étaient aussi des personnes qui étaient initialement plus bienveillants ou plus aptes à le devenir.
Perspectives
Nous avons débuté en mars 2018 une nouvelle recherche dans laquelle les biais relevés plus haut devraient être levés. Résultats vers janvier 2019…