On le sait aujourd’hui par de nombreuses recherches, les individus sont plus efficaces au travail (et dans la vie perso) quand
1- ils donnent du sens à ce qu’ils produisent. Ils doivent avoir la sensation de participer à un enjeu important. Plus cet enjeux est proche de ses valeurs (écologie, sociale…) et plus il y adhérera puissamment.
2- ils évoluent dans une atmosphère sereine, sécurisante et bienveillante (pas de crainte d’être jugés ni critiqués négativement par ses pairs ou par les supérieurs hiérarchiques)
3-ils ont une vision claire de l’objectif à long terme à atteindre. Dire à un salarié qu’il doit fabriquer telle pièce ou réaliser telle partie de programme n’est pas suffisant. Il faut lui expliquer dans quelle mesure cette pièce ou ce programme est le chaînon manquant pour atteindre tel objectif, le produit fini ou le logiciel final.
4 – ils ont le sentiment d’appartenance à un groupe, une équipe qui fait quelque chose ensemble, dans un même but et qui va apporter quelque chose à chacun, sans que personne ne soit lésé ou exploité.
les éléments précédents sont accentués chez les nouvelles générations Y et Z. En effet, d’une part celles-ci ne savent plus faire les choses sans les autres (ils ont été habitués à être en permanence en contact avec leurs amis, avec les sources d’informations (bonnes ou mauvaises), toujours en lien avec quelqu’un ou quelque chose…). D’autre part ce sont des générations qui ont appris a développer l’esprit critique donc ils sont en demande permanente d’explications et de justifications. Impossible de leur dire, comme à leurs aînés, “tu fais et tu te ne poses pas de questions”. Ensuite, ces nouvelles générations ont eu l’habitude d’une vie facile, pas de guerre, pas de restriction, ce que je veux je l’ai tout de suite, accentuée par un contexte sociétal de couples parentaux séparés qui abondent dans leurs sens de peur de les perdre. Et enfin, ils n’ont peur de rien à cause des raisons précédentes : ils n’ont pas été confrontés (en général bien sûr, il y a des cas particuliers qu’il ne faut pas négliger) aux difficultés de leurs aînés.
Alors pour recruter de jeunes diplômés, les entreprises ne peuvent plus miser ni sur la peur du chômage, ni sur le salaire. Il faut, à l’instar des grandes entreprises start-up à commencer par Google, proposer un CONTEXTE de travail. Ce contexte se résume à mon sens à un esprit de bienveillance c’est-à-dire à assurer le bien-être du petit nouveau, le salarié, le manager, sans entamer le bien-être de ceux qui sont déjà présents dans l’entreprise.
Un esprit de bienveillance c’est prendre en compte chaque individu, ses demandes et ses besoins. C’est être à l’écoute. Et pour revenir à notre énumération initiale des paramètres importants dans l’efficacité du travail, c’est permettre justement de prendre le temps pour l’autre de lui expliquer le sens du produit, de définir clairement les objectifs, les valeurs de l’entreprise, de lui assurer un climat de confiance et de sérénité et de lui proposer une intégration plus aisée dans un groupe soudé, compréhensif et empathique, en un mot : bienveillant.